Relations

 

 

Sourire suave, figure longue et pâle de grand adolescent vicieux, ou qui croit l'être, style. Cheveux, naturellement. La pâleur me frappe, et l'air insolent, faut-il aimer ou condamner ? La difficulté est d'entretenir des relations, on navigue entre des écueils. On prend des risques. Pas de mort assurément, de vie plutôt, ou de jeu. Ne me dites pas qu'il n'y a qu'à. Je l'ai pensé comme vous.

Je n'en peux plus, il est terrible de feindre, toujours constamment feindre, donner le pas à des théories, à des oeuvres, à des hommes que l'on ne respecte pas, que je ne respecte pas. Se faire complice d'un ordre, social ne serait rien, humain, douceureusement humain. Temps perdu, définitivement et pour rien, par peur, même pas, par distraction. Je reconnais passer ma vie distraitement, jouer à l'aîné, au sage, alors que je ne suis qu'un menteur, incapable d'accepter ce que je proclame et représente.

Un pas en avant, et puis ? Je tente de répondre gentiment aux paupières bleues, au regard faussement poli, au col replié, à la peau blanche. Maligne adolescence, que je regarde vivre, moi stoïcien.